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赛尔瑞尔斯
4 décembre 2010

Auberge chinoise ou vache à lait pour les Français ?

Un article qui a fait une tournée sur renren.com (c’est la version chinoise de Facebook) parmi les étudiants chez nous (c’est-à-dire les étudiants du département français à Shanghai) : l'Université française devient-elle une auberge chinoise ?


Je ne suis pas tout à fait d’accord avec l’auteur. On y voit clair un universitaire français qui, déçu par la situation financière morose de son pays, se plaint amèrement d’une branche assez dérisoire des dépenses nationales – le coût de scolarité offert par le gouvernement du pays d’accueil (enfin ce sont les contribuables qui paient) aux étudiants chinois. L’auteur a traité le sujet de son point de vue – en tant qu’universitaire et à l’intérieur du pays d’accueil, et je le traiterai du mien.


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China Education Expo, un salon semi-annuel en Chine, où se réunissent un bon nombre d’écoles étrangères, dont font partie sans aucune doute les établissements d’enseignement français, il devient « le pèlerinage » des étudiants chez nous, quelle que soit leur intention : se renseigner auprès des représentants des écoles, parler avec les Français, ou d'autres ...


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Si tu dis que la France s’appauvrit, même dans la moindre mesure, à cause de la gratuité des écoles française ou les bourses profitées par les étudiants chinois en France de plus en plus nombreux, aucun Chinois ne te croit pas, parce qu’à nos yeux, la France est synonyme du parfum, de la haute couture, des produits de luxe, des longues vacances à la Côté d’Azur, etc., malgré tous les tracas du gouvernement et des concitoyens de ces années, ceux qui ne sont pas connus du grand peuple chinois. Oui, vous voyez, les préjugés sont partout !


Le problème n’est jamais aussi simple que l’auteur ne le pense. Il y a les consommateurs de l’Empire du Milieu qui dépensent sans compter dans les magasins des Champs-Élysées ; il y a aussi les étudiants qui mènent une double vie pour soulager son fardeau financier (sachez que l’inégalité de la richesse parmi les Chinois est énorme). Certes, les bourses d’études importantes de l’Ambassade de France ou de l’université sont accessibles aux certains étudiants brillants, mais il faut aussi avouer que certains établissements d’enseignement français reçoivent les étudiants chinois pour en quelque sorte un but lucratif – je vous cite un exemple : le 26 mars 2009, l'affaire du trafic présumé de diplômes à l'université de Toulon au profit des étudiants chinois a été rendu publique. Le Monde avait révélé que plusieurs centaines d'étudiants chinois inscrits à l'Institut d'administration des entreprises (IAE), un des départements de l'université de Toulon, étaient suspectés d'avoir acheté leurs diplômes depuis quatre ans. Ces lauréats qui pour la plupart ne maîtriseraient pas le français, auraient déboursé jusqu'à 2700 euros.


Une autre partie des opinions que j’apprécie dans cet article : La tradition d'accueil d'étudiants étrangers dans l'université française est ancienne et fondée sur d'excellentes motivations : aide au développement, universalisme, contribution à l'amitié entre les peuples, bienveillance « made in France » des futurs élites made in France" pour l’Hexagone, etc., cela montre un universitaire français ouvert, sympathique et prévoyant, confiant dans sa culture et son éducation, par rapport à sa lamentation à l’égard de l'économie de son pays ...


À notre époque où cohabitent le bien et le mal, où la mondialisation qui, selon les dernières générations des hommes politiques et des érudites, favorisait la prospérité de l’être humain, paraît pourtant avoir engendré quelques soucis inéluctables, pourquoi la France maintient sa tradition d’accueillir les élèves étrangers ? Pourquoi les élèves chinois dirigent en foule vers l’étranger ? Pourquoi les administrations chinoises concernées , en dépit de la fuite des cerveaux (et biens d’autres formes de fuite), donnent le feu vert aux individus chinois et aux organisations éducatives étrangères ? On n’arrive jamais si vite à ses conclusions.

 

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Commentaires
G
Ces jours-là, un nouveau mot est créé par la presse britannique "Peking Pound" pour décrire les gros achats par les consommateurs chinois en Angleterre fin d'année. Certains Chinois ont maintenant un pouvoir d'achat étonnant, qui est une bonne nouvelle pour des vendeurs européens.
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